Programme des conférences

Quels changements pour les employeurs et les salariés ? Quand le travail inter-filière paye.

Dans un contexte où les offres d'emplois de la filière équine se multiplient partout en France et à l'étranger, les employeurs éprouvent de plus en plus de difficulté à recruter. Le secteur fait face à des pénuries de main d'œuvre et une crise de vocation. Tous les métiers sont pourtant concernés par la forte demande d'emplois. C'est dans ce contexte actuel de pénuries de main d'œuvre et de changements économiques et sociétaux qu'a été créé, en partenariat avec l’AFASEC, le label EquuRES et équi-ressources, le label EquuRES Bien-Être au Travail.  C'est la seule démarche de qualité en faveur du bien-être au travail spécifiquement développée pour les structures équines, quelles que soient leur localisation, leur taille et leur activité. Dans le but d’avoir un impact sociétal positif au niveau des entreprises de la filière équine, la notion de bien-être au travail est un concept qui englobe non seulement les notions de sécurité et de santé physique et mentale, mais qui fait aussi référence à un sentiment d’épanouissement et à une culture de confiance au travail. Ses objectifs : susciter des vocations, accompagner les employeurs pour rendre leurs entreprises équines attractives et redynamiser l’emploi dans la filière équine.

Faire pâturer des bovins avec des équins est une pratique souvent rencontrée en zones d’élevage herbagères. Plusieurs mécanismes semblent être impliqués : une meilleure valorisation de l’herbe grâce à la complémentarité des choix alimentaires des espèces et une limitation du parasitisme gastro-intestinal du fait de la spécificité de nombreux nématodes pour leur hôte. Entre bénéfices et limites, un état des lieux des dernières connaissances scientifiques sur le sujet sera réalisé lors de cette conférence.

Raisonner la fertilité en prairie : pourquoi est-ce si important ?

Bien souvent délaissée, la gestion de la fertilité est pourtant la clé de voûte de tout système fourrager. Bien pensée, elle impactera favorablement la qualité nutritionnelle de l’herbe et sa résilience face aux aléas climatiques, préviendra l’apparition de certaines plantes toxiques et sera bénéfique à la biodiversité.

Le Label EquuRES « Hippodrome » s'attache à la qualité environnementale et au respect du bien-être équin au sein de nos infrastructures, quelle que soit leur localisation ou leur taille. Nous visons à ce que tous les hippodromes français soient labélisés d'ici fin 2024, afin d'améliorer nos infrastructures et notre fonctionnement dans une démarche d'amélioration continue.

L'Institution des courses hippiques prend très au sérieux le devenir des chevaux après la compétition, consciente de sa responsabilité prolongée. Elle soutient financièrement l'association Au-Delà Des Pistes (ADDP) et son réseau de reconversion, tout en assurant la protection administrative et la traçabilité des chevaux reconvertis.

Cette conférence présentera une étude terrain sur les conditions de vie et du bien-être du cheval trotteur à l’entraînement en France, réalisée dans le cadre d’une thèse sur le bien-être du cheval de course. L’objectif était de comprendre les pratiques en matière d’hébergement et de conditions de vie des chevaux trotteurs. En utilisant le protocole Cheval Bien-être, des observations comportementales et des questionnaires, nous avons pu évaluer le bien-être des chevaux trotteurs et établir des liens avec les différents modes d’hébergement ainsi qu’avec leur performance.

Trois facteurs (dit les 3F) que sont l’accès en illimité au fourrage, l’accès aux sorties en liberté et l’accès aux contacts sociaux entre congénères sont reportés dans la littérature pour avoir un impact positif sur le bien-être des chevaux. Cependant, ces facteurs n’ont jamais été étudiés chez le cheval de sport de haut niveau, ayant des conditions de vie et une utilisation très singulière. L’objectif de cette étude est de savoir si ces 3F peuvent être appliqués aux chevaux de sport de haut niveau, malgré les contraintes liées à leur mode de vie particulier, et si ces 3F ont autant d’impact sur leur niveau de bien-être qu’ils peuvent l’avoir sur d’autres populations de chevaux.